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Contre-ténor

  Thierry Dagon, contre-ténor  
 

Extraits sonores [format audio mp3]

Bassani : Confitebor >>
(avec Salomé Haller, soprano, Stephan Imboden, basse, le Parlement de Musique, direction Martin Gester)

de Bacilly : Je suis bien las d’entendre >>
(avec Yasunori Imamura, luth)

Bruhns : Die Zeit meines Abschieds ist vorhanden >>
(avec Salomé Haller, soprano, Koki Hatano, ténor, Dirk Snellings, basse, le Parlement de Musique, direction Martin Gester)

Bruhns : Hemmt eure Tränenflut >>
(avec le Parlement de Musique, direction Martin Gester)

Sweelinck : Fantaisie Da pacem >>
(avec le Parlement de Musique, direction Martin Gester)

Gesseney : La dernière touche >>
(avec l’orchestre symphonique de Riga, direction le compositeur)

Gesseney : Le signe de Sarepta >>
(avec le quatuor de cuivres de Fribourg, direction le compositeur)

Mozart : Abendempfindung >>
(avec Yasunori Imamura, luth)

Contre-ténor, altus, haute-contre, castrat, contralto…. Beaucoup de termes pour beaucoup de confusion !

Lorsque la musique médiévale a peu à peu quitté le monde de la monodie pour entrer dans la polyphonie, la musique s’est présentée comme suit : une ligne mélodique souvent inspirée du plain-chant tenait la voix principale. C’est la teneur ou, en latin le tenor. En dessous de ce tenor, en contrepoint grave, se trouve le contratenor bassus, et en dessus, le contratenor altus. Une autre voix est ensuite apparue, le cantus.
Le terme contratenor bassus s’est raccourci en bassus, basse, basso, bass, suivant les pays. Le terme contratenor altus s’est également modifié : countertenor en Angleterre, altus en Allemagne, il s’est contracté en contralto en Italie où il s’est encore raccourci parfois en alto, et le contralto italien s’est traduit par haute-contre en France. Dès lors, il semblerait logique que ces termes désignassent le même type de voix. Or, il n’en est rien. En effet, chaque pays a développé son propre type de musique et subséquemment, la technique vocale qui était idoine à sa musique.
En France, par exemple, les partitions dévolues à la haute-contre étaient, à l’époque baroque, chantée par un ténor ayant des capacités à alléger son aigu de poitrine. Il n’utilisera éventuellement sa voix de fausset que pour l’extrême aigu. En Allemagne, par contre, l’altus peut pratiquement tout chanter en fausset. Il n’utilisera sa voix de poitrine (en principe) que pour les notes sises en dessous du mi3 (parties d’alto des cantates de Bach, par exemple) En Angleterre, il y avait autrefois les contre-ténors graves et les contre-ténors aigus, les premiers chantant comme les hautes-contres françaises, les seconds comme les altus germaniques. En Italie, une école de castrats faisait vibrer les foules. Cette voix obtenue par opération avant la mue n’a rien à voir avec celle du contre-ténor. En effet, le castrato chantait sur une grande partie de sa tessiture en voix de poitrine. Imaginez plutôt une voix de ténor italien à l’octave supérieure ! D’après les témoignages écrit et d’après les partitions (il n’existe qu’un enregistrement d’Alessandro Moreschi, castrat peu convaincant), ce type de voix (alto ou soprano) pouvait tenir de longues lignes de doubles-croches en une respiration. C’est que le corps des castrats (à l’instar des animaux qui ont subit le même genre d’intervention chirurgicale) était souvent « baraqué », avec une soufflerie hors du commun. Notons pour l’anecdote que, contrairement aux eunuques, l’opération étant différente, le castrat, s’il ne pouvait avoir de descendance, était apprécié des dames. Lorsque leur mari partait guerroyer, le chanteur était apprécié pour sa compagnie culturelle qui, une fois au lit, pouvait satisfaire madame sans risques !
Théoriquement, en ayant toutefois des dispositions naturelles, tout homme peut chanter en alto. Il chantera alors en voix de fausset. Aujourd’hui, chez les contre-ténors professionnels, deux écoles se côtoient. Certains chanteurs restent en fausset. S’ils excellent dans Bach, ils ne peuvent chanter les parties de hautes-contres ou certaines partitions anglaises et italiennes. D’autres utilisent également le registre de poitrine pour les notes graves. C’est ce que j’ai personnellement toujours fait, à l’instar de mon professeur René Jacobs. Il convient alors de travailler le passage d’un registre à l’autre afin que le « hoquet » résultant du changement ne se fasse pas entendre, pour que, finalement, l’auditeur ne perçoive qu’un seul registre. En somme, le contraire du yodel ou du cri de Tarzan !

Mon répertoire :

Musique médiévale, musique de la Renaissance (songs élisabéthains, airs de cour, madrigaux italiens…), cantates, oratorii et opéras baroques (Bach, Haendel, Charpentier, Vivaldi, Monteverdi…), ouvrages des 20ème et 21ème siècles dévolus au contre-ténor.

Œuvres que j’ai créées

Edouard Garo : Agamemnon (oratorio scénique, rôle du Coryphée)

Henri Baeriswyl : L’étendue II (pour haute-contre, chœur, orgue et harpe)

Jacques Demierre : Y te dobles las piernas (pour contre-ténor et bande magnétique)

Max Jendly : Cantate helvétique (pour soprano, contre-ténor, ténor, baryton, basse, chœur, ensemble de jazz et orchestre)

Denis Levaillant : Le tombeau de Gesualdo (pour contre-ténor et triple quatuor SATB)

Dominique Gesseney-Rappo : Le Signe de Sarepta (pour soprano, contre-ténor, baryton, chœur et quatuor de cuivres)

Michel Wintsch : La blessure de l’ange (pièce radiophonique pour contre-ténor, acteurs et ensemble instrumental)

Dominique Gesseney-Rappo : La dernière touche (pour soprano, contre-ténor, chœur d’hommes et orchestre)

Carl Philipp Emmanuel Bach (eh oui…) : Passion selon Matthieu (pour soli, chœur et orchestre)

Jean-Louis Petit : Nuit basse (4 mélodies pour contre-ténor seul)

François Margot : Le monde bis (opéra pour soprano, mezzo, contre-ténor, baryton, chœur et orchestre)

Mes « hits », œuvres que je chante régulièrement

Anonymes médiévaux : Carmina burana
Machaut : Messe de Nostre Dame
Dowland : Lute songs
Airs de cour
Clément Janequin : Les chansons polyphoniques
Monteverdi : Les Vêpres
Monteverdi : Les différents livres de madrigaux
Purcell : The Fairy Queen
Purcell : King Arthur
Purcell : Te Deum & Jubilate
Bach : La Passion selon Jean
Bach : Magnificat
Haendel : Le Messie
Haendel : Israel in Egypt
Haendel : My Heart is Inditing
Charpentier : Te Deum
Vivaldi : Gloria
Vivaldi : Stabat Mater
Vivaldi : Magnificat
Haydn : Parties d’alto de la plupart des messes
Mozart : Requiem et parties d’alto de la plupart des messes
Rossini : Péchés de vieillesse
Britten : A Midsummer Night’s dream
Carl Orff : Carmina Burana
Cage : Aria
Cage : Song Books et autres mélodies avec piano fermé ou non
Berio : Sequenza III
Stockhausen : Tierkreis
Stockhausen : Stimmung
Jean-Louis Petit : Nuit basse
Mais également, dans la variété, tout le répertoire des Comedian Harmonists et autres sucreries que je chante avec SINGtonic.

 

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